Rassemblement contre les violences policières du 31 mars

Vendredi 1 avril 2016 à 16h00

Suite aux violences policières lors de la manifestation du 31 mars, le syndicat Sud-Solidaires appelle à un rassemblement à 18h place de Verdun.

Voici le communiqué de presse de Sud-Solidaires expliquant les raisons de ce rassemblement :

"Ce jeudi 31 mars 2016, plus de 25.000 manifestant-e-s ont défilé de la gare de Grenoble à l’anneau de vitesse. La détermination des salarié-e-s du public comme du privé, aux côté des étudiant-e-s, lycéen-ne-s, précaires et chômeurs était forte. Un signe clair que la mobilisation contre la loi travail passe un cap localement, tandis que ce sont plus de 1.2 million de personnes qui ont manifesté nationalement.

Après la manifestation devait se tenir un après-midi et une nuit de débat et la projection du film Merci patron à l’Anneau de vitesse. La préfecture avait autorisé cette initiative en permettant l’occupation du site jusqu’à minuit. Mais pendant la manifestation, le préfet l’a interdite.

La mairie de Grenoble, pourtant opposée à la réforme, ont emboîté le pas à la préfecture. Leur décision est éminemment politique et montre une majorité municipale « de gauche » en façade, mais derrière ? C’est le premier fait sur lequel nous exigeons une explication de la mairie de Grenoble.

Environ 2.000 personnes sont restées à l’Anneau de vitesses, mobilisés dans une ambiance revendicative et festive avec la volonté de tenir les débats et la projection pacifiquement. Dans cet esprit, 700 personnes sont parties demander aux élu-e-s de permettre la tenue du programme. Fin de non recevoir pour la mairie. Des CRS se déploient, la seule réponse reçue = des lacrymogènes ! C’est le deuxième fait sur lequel nous exigeons une explication de la mairie de Grenoble.

Vers 18h30, après avoir encerclé de manière provocatrice les rassemblés pacifiques de l’anneau de vitesse, les forces de police ont violemment attaqué. Le rassemblement a été dispersé, rapidement reformé devant la mairie alors que Piolle et consorts participaient à un événement autour de la commémoration de la résistance du peuple argentin contre la dictature et la répression, les portes de la mairie sont restées closes, aucun élu n’a eu le courage de sortir, et Piolle dans ses prises de paroles a tenu des propos anti-mobilisation déplorables minorant la répression ! C’est inacceptable. C’est le troisième fait sur lequel nous exigeons une explication de la mairie de Grenoble.

Les épisodes de violences policières se sont multipliés. Chassés de l’Anneau de vitesse puis de la mairie, les manifestant-e-s se sont dirigés vers le centre ville, et ont défilé plusieurs heures d’affilé. Nous étions 1500.

A cette heure-ci, plus de onze interpellés et trois blessés –dont un grave- par la violence policière parmi les grenoblois-e-s venu défendre la justice sociale pacifiquement. Aux environs de 21 heures, des syndicalistes, notamment les jeunes CGT 38, étaient rassemblés devant l’hôtel de police pour exiger la libération des manifestant-e-s. ils ont été rejoints par le reste des mobilisés. Face à eux, un dispositif digne de l’Argentine de la dictature les attendait avant d’arroser de lacrymogènes, coups de matraques et insultes la foule solidaire.

Suite à cette journée, Solidaires Isère appelle à un rassemblement large et déterminé contre la répression et les violences policières à 18h place de Verdun à Grenoble ce vendredi 1er Avril : ces violences n’entament pas notre détermination, bien au contraire ! C’est parce que le gouvernement socialiste aux ordres du MEDEF flanche qu’il joue la carte de la matraque. Nous travaillerons avec les autres organisations syndicales, les collectifs, les mobilisés et les associations à partir de cette proposition pour faire de cette initiative un rendez-vous large et unitaire.

L’union syndicale départementale Solidaires Isère :

- Exige la libération immédiate et l’arrêt des poursuites de toutes les manifestant-e-s

- Condamne les brutalités injustifiables des forces de police.

- Réaffirme sa détermination aux côtés des grenoblois-e-s pour le retrait sans conditions de la loi travail, et de toutes les réformes de régressions sociales

- Appelle à l’amplification de la lutte en renforçant les assemblées générales, les collectifs de grève et les collectifs de lutte, jusqu’à la victoire.

En 2015, après les attentats, Préfet, mairie, Dauphiné libéré clamaient ensemble à grand renforts médiatiques « je suis Charlie ». En mars 2016, après cette journée du 31, où la violence policière s’est déchaînée après l’interdiction de la projection d’un film, nous pouvons l’affirmer : ils sont STASI ! Soyons nombreuses et nombreux ce vendredi 1er Avril à 18h place de Verdun !"

Préfecture de l'Isère

12, place de Verdun
38021 Grenoble

www.isere.pref.gouv.fr/

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