Occupation du chantier Cigeo de Bure (Meuse)

Samedi 9 juillet 2016 à 08h00

Depuis dimanche 19 juin, le bois communal de Mandres-en-Barrois (Meuse) est occupé par de nombreux opposant-e-s au projet de poubelle nucléaire CIGEO. Dans cette forêt de 220 hectares, l’ANDRA souhaiterait construire de gigantesques puits pour accéder aux 300km de galeries de déchets radioactifs, qui seraient entreposés à 500m sous terre pour plus de 100 000 ans.

Pour défendre cette forêt et bloquer les travaux de l’un des pire projets industriels d’Europe, le 19 juin, une manif-banquet joyeuse et déterminée de 200 personnes a démonté les barrières de chantiers, scié les clôtures, cisaillé les barbelés, installé des barricades, construit un grand préau de 50m2 et déclaré l’occupation. Dans la foulée, une plainte contre l’illégalité des travaux de l’ANDRA a été déposée.

Dans cette forêt libérée du jour de l’ANDRA, la vie s’organise et le lieu a été rendu aux usages des habitant-e-s de Mandres-en-Barrois (balades, affouages, cueillettes…) et à toutes celles et ceux qui veulent lutter contre la poubelle nucléaire et son monde. Les vigiles ont disparu, les engins de déforestation aussi, on entend à nouveau le chant des oiseaux et des cabanes poussent dans les arbres plus vite que les champignons. Chaque soir, habitant-e-s du coin, paysan-ne-s, occupant-e-s, collectifs, associations s’y retrouvent et renforcent leurs complicités autour d’un repas partagé.

Cette occupation, c’est une première petite victoire contre le rouleau compresseur de l’ANDRA qui depuis 20 ans annexe le territoire sans coup férir à coup de subventions, de magouilles, d’achats des terres et des consciences. Pour la première fois depuis des années, les travaux de l’agence sont interrompus !

Nous savons pertinemment qu’un jour ou l’autre l’ANDRA et les autorités enverront leurs chiens de garde pour nous expulser. Mardi 28 juin à 9h30, un huissier accompagné de gendarmes et de vigiles est venu déposer une ordonnance d’expulsion. L’évacuation est donc imminente. Mais elle n’entamera absolument pas notre détermination : s’ils expulsent, on revient encore plus déterminé-e-s et on continue de bloquer les travaux ! Ils auront beau faire accepter CIGEO au Parlement, ils nous trouveront en face sur le terrain !

Nous invitons tou-te-s les antinucléaires à venir nous rejoindre cet été pour occuper cette zone à défendre!

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