Rassemblement contre l’expulsion du Patio solidaire

Samedi 31 mars 2018 à 10h00

Samedi 31 mars à midi au 1133 avenue des résidences du campus de Saint-Martin d'Hères, le Patio solidaire organise une manifestation pour le maintien de l'hébergement des réfugié-e-s. C'est le moment de soutenir cette lutte par une présence importante. Il est aussi possible de signer la pétition de soutien (déjà plus de 1300 signatures).

Vous n'avez jamais entendu parler du Patio Solidaire ? Voici un rappel des épisodes précédents :

1. Révolté-e-s de voir des réfugié-e-s dormir dans le froid au parc Mistral, le collectif Tambrouille, des étudiant-e-s et l'association Droit Au Logement décident d'occuper des salles de l'Université le 4 décembre. Après négociations avec la présidence de l'Université, une soixantaine de réfugié-e-s obtiennent l'autorisation d'utiliser 120 m2 de locaux chauffés, rebaptisés le Patio solidaire.

2. La présidence de l'UGA souhaite évacuer les locaux le 22 décembre. Pour tenter des négociations, une délégation d’habitant-e-s du Patio solidaire part rencontrer le préfet lundi 18 décembre. Résultat ? La Préfecture ne promet que de l'hébergement d'urgence précaire et propose seulement d’envoyer la police, si l’Université le demande, vendredi 22 décembre, pour expulser les habitant-e-s du Patio.

3. Le collectif du Patio solidaire refuse de quitter les lieux : il dénonce la précarité des dispositifs étatiques et les contrôles policiers fréquents dans les centres d'hébergement d'urgence. Rien ne remplace la chaleur humaine et la force collective d'un lieu autogéré, comme en témoignent les revendications politiques publiées par les occupant-e-s.

4. La présidence de l'UGA accepte finalement l'occupation du Patio solidaire pendant les fêtes, sous réserve d'absence de troubles de l'ordre public. Puis, fin décembre, le Conseil d'Administration de l'Université vote le maintien du Patio jusqu’au 31 mars 2018.

5. Une pétition de soutien a rassemblé plus de 1300 signatures. Pour la signer, c'est ici.

Le Patio solidaire se situe dans le sud-est du campus, rue des résidences : il faut suivre les fléchages "Le Patio", au sud de la bibliothèque universitaire et de l'Amphi G du CLV. Voici également un plan :

Voici le texte présentant le pourquoi et le comment de la "réquisition" initiale de l'amphi :

"Réquisition des locaux de l’Université pour le logement de touTEs !

Aujourd’hui lundi 4 Décembre, l’amphithéâtre G du bâtiment CLV de l’Université à été réquisitionné : Le but est d'interpeller les pouvoirs publics sur le non respect des procédures d'hébergement. C’est plus de 2000 personnes sur l’agglomération grenobloise qui sont actuellement privées d’un toît alors que 10 000 logements sont vides.

Les associations, syndicats, migrantEs en appellent au respect de la loi. Alors que les températures descendent sous la barre des -5 degrés il est impossible de laisser des individus dehors !

A l'échelle nationale, plusieures villes voient également apparaître des mouvements de solidarité avec occupation par exemple : Lille, Clermont-Ferrand ou encore Lyon.

Nous rappelons les obligations de l’Etat en matière d'hébergement, réglementé par le code de l’action sociale et des familles, notamment en période hivernale.

Les revendications sont claires :

- le relogement immédiat de manière pérenne de toutes les personnes occupant ces locaux universitaires.

- Les pouvoirs publics doivent appliquer leur devoir : application des lois de réquisition de tous les logements vides pour leur mise à disposition aux personnes sans logements.

- Les municipalités, l’université et la métro doivent se positionner en soutien à cette action.

- Nous appelons la direction de l’Université Grenoble Alpes à démontrer sa solidarité en refusant de faire usage de la force et ne mettant en place aucune expulsion.

- Le Crous doit également garantir le respect de la trêve hivernale pour les étudiantEs en résidence universitaire.

*Premiers signataires : DAL 38, assemblée des mal logéEs, la Patate chaude, CISEM, la Tambrouille, CNT educ 38, CNT superieur recherche 38, CGT FERC SUP Grenoble , UNEF Grenoble, Solidaires étudiantEs, NPA JEUNES"