Appel à la grève et au rassemblement à la MJC Théâtre Prémol

Mardi 9 octobre 2018 à 14h00

Des salarié-e-s de la MJC-théâtre Prémol lancent un appel à la grève et au rassemblement.

Pourquoi ? Voici leur texte de revendications :

"SALARIÉ.E.S DE LA MJC-THÉÂTRE PRÉMOL EN COLÈRE : NOUS NE SOMMES PAS UNE VARIABLE D'AJUSTEMENT !

Nous, salarié.e.s de la MJC-théâtre Prémol, souhaitons réagir à l'annonce faite par notre C.A. (par la voix de sa présidente) d'un futur plan de restructuration qui répondrait au déficit structurel de l'association. Si nous prenons la plume et la parole aujourd'hui, c'est pour défendre nos emplois, et à travers eux, un lieu et des valeurs d'émancipation auxquels nous sommes attaché.e.s, une maison pour laquelle certain.e.s se battent depuis près de 30 ans.

CHÔMAGE PARTIEL : UNE DOUBLE-PEINE !

Une des hypothèses annoncées serait la mise au chômage partiel de l'ensemble de l'équipe salariée, dès le mois de janvier. Cette mesure n'est en aucun cas une résolution du problème : Nous devrions réduire l'activité et voir baisser notre pouvoir d'achat pour qu'au terme de cette période nous soient annoncées des suppressions de postes ?! Cette décision est pour nous injustifiée et inconséquente.

NOUS NE CÉDERONS PAS AU CHANTAGE, À LA DIVISION ET À LA CULPABILISATION DES SALARIÉ.E.S.

Nous ne contestons pas la situation préoccupante de l'association, bien que l'interprétation des chiffres et du résultat financier soient discutables. Les salarié.e.s ont d'ailleurs, à de multiples reprises, interpellé les administrateur.trice.s sur des choix budgétaires pouvant fragiliser la structure (nous rappelons, à toute fin utile, que l'embauche d'un directeur en 2017 à temps plein, dans un contexte fragile, était par ailleurs soumis à la recherche de financements pour sa pérennisation).

Nous refusons donc d'être tributaires de mauvais choix de gestion et devenir une simple variable d'ajustement dans une entreprise associative. Il n'y a pas de poste « improductif », chacun.e œuvrant au mieux dans l'intérêt des publics. Nous ne serons jamais en concurrence entre salarié.e.s. Nous refusons catégoriquement : - Tout licenciement - Le chômage partiel imposé - de participer à des prises de décisions débouchant sur des licenciements. Nous affichons une solidarité sans faille à l'égard de tou.te.s les salarié.e.s et nous ne nous laisserons pas diviser.

LA SITUATION CRITIQUE DES ASSOCIATIONS : DES ATTAQUES TOUS AZIMUTS

Les secteurs socioculturels et associatifs sont en danger : réduction des dotations de l'Etat aux collectivités, suppressions des contrats aidés... Et au plan local, derrière ce que les responsables politiques appellent « mutualisation », « redéploiement », « ajustement », nous assistons en fait à des fermetures de structures laissant des salarié.e.s sur le carreau.

Cette situation s'ajoute à la grande précarité existante dans le secteur : CDD, temps partiels imposés, salaires misérables, droit du travail ignoré dans le meilleurdes cas, piétiné par les employeurs la plupart du temps. Nous souhaitons agir plutôt que subir et constater les dégâts. Nous appelons donc l'ensemble des acteurs et actrices de l'animation et du secteur socioculturel à se mobiliser pour défendre nos emplois et notre secteur. Pour sortir de l'isolement et des situations de précarité, rencontrons nous, soyons déterminé.e.s et solidaires.

EN GRÈVE MARDI 9 OCTOBRE !

RASSEMBLEMENT À 16H, PLACE PRÉMOL, QUARTIER VILLAGE OLYMPIQUE"