Sociologie : Quel serait le profil d'un "djihadiste" à Grenoble ?

20/10/2020
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Depuis 2015, après chaque attentat dit "islamiste", une idée omniprésente circule sur les réseaux sociaux, dans certains médias, dans le discours de nombreux politiciens, de manière directe ou sous-entendue : l'idée selon laquelle tout musulman, s'il se radicalise, serait un terroriste en puissance.

Comment tordre le coup à ce fantasme islamophobe ?

Ces dernières années, plusieurs enquêtes sociologiques et anthropologiques ont étudié le profil des centaines de personnes ayant commis des attentats en France ou engagées dans des mouvements "djihadistes" internationaux.

Les résultats sont saisissants. On découvre que le passage à l'acte est avant tout le résultat d'un parcours fait de violences familiales, de souffrances personnelles, de ruptures sociales, de mécanismes de désocialisation, rarement de convictions religieuses ou géopolitiques.

Pour découvrir le contenu de ces enquêtes et mieux comprendre ce qui pourrait arriver à Grenoble comme ailleurs, nous vous recommandons une interview et une synthèse passionnantes du chercheur Ariel Planeix, sociologue et anthropologue à l'Université Paris I-Pantheon Sorbonne :

- une interview diffusée sur France Culture : Y a-t-il un profil des djihadistes ?

- une synthèse : La radicalisation comme phénomène complexe.

Ces enquêtes sociologiques sont d'autant plus interpellantes qu'elle apportent aussi, indirectement, quelques éléments de réflexion sur le militantisme, sur la manière dont certaines personnes en viennent à s'intéresser à l'écologie radicale, l'anarchisme, le féminisme ou l'anticapitalisme.