Analyse : Les impasses de la reconnaissance faciale

28/08/2019
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En février 2019, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) a autorisé la ville de Nice à tester un système de reconnaissance faciale sur la voie publique.

Quelques mois auparavant, le Conseil Régional de PACA décidait l'installation de dispositifs de reconnaissance faciale à l’entrée de deux lycées de Nice et de Marseille. Christian Estrosi souhaite généraliser la vidéosurveillance biométrique à l'ensemble des lycées de la région.

Ces expérimentations intéressent de près Laurent Wauquiez, le président de la région Rhône-Alpes.

Mais comment fonctionne la reconnaissance faciale ? Est-ce fiable ? Quelles sont les conséquences sociales, politiques et économiques de cette technologie ? En quoi est-ce liberticide ? Comment s'y opposer ?

Pour réfléchir aux enjeux de la reconnaissance faciale, nous vous recommandons une récente et passionnante analyse de l'association La Quadrature du Net : Le vrai visage de la reconnaissance faciale.

Pour découvrir cet article, c'est ici.

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À propos de la vidéosurveillance

En 2018, le sociologue et spécialiste des questions de délinquance Laurent Mucchielli a publié le livre Vous êtes filmés, enquête sur le bluff de la vidéosurveillance (Armand Colin, 2018). Il s'agit d'un travail de terrain de plusieurs années dans trois villes équipées de caméras de vidéosurveillance.

Deux conclusion majeures se dégagent de cette enquête :

1. La vidéosurveillance est rarement utile pour les enquêtes policières et ne ferait que déplacer la délinquance. L'aide qu'apporte réellement la vidéosurveillance à la police et la gendarmerie ne concernerait qu'entre 1 et 3 % de leurs enquêtes.

2. La vidéosurveillance est un gaspillage d'argent public et un outil de démagogie électoraliste, principalement utilisé par les politiciens de droite.

Pour en savoir plus, nous vous recommandons une interview de Laurent Mucchielli sur France Inter : La vidéosurveillance ne résout pas la délinquance. (durée : 12 minutes)

Pour l'écouter, c'est ici.